Jérôme nous a quitté le 08 Février 2003, victime d’un chauffard, aucun mot de notre vocabulaire n’existe pour le qualifier. Dans un premier temps, nous avons été naïf de croire que justice pourrait être rendue. Nous avons très vite compris la terrible réalité :

Le criminel est rentré tranquillement chez lui après l’accident. Au vue de sa future condamnation, il aurait mérité une garde à vue et de la prison préventive ! et les gendarmes ont refusé de nous donner la moindre indication sur cet individu, pour quelles raisons ? cela ne nous a pas empêché de tout savoir sur lui 24 heures plus tard !

Nous avons voulu demandé l’aide de notre assurance, grossière erreur. Pour l’inspecteur de l’assurance, c’était un banal accident qui ne méritait pas de se porter civile, ses critiques ont été très sévères …

On nous a mis en garde contre les associations qui militent contre l’insécurité routière, pourquoi ? aujourd’hui nous n’avons toujours pas la réponse. Pourtant la Fondation Anne Cellier nous a écouté et nous a donné des bons conseils.

 Ne pouvant faire confiance à personne, nous nous sommes porté partie civile et pris un très bon avocat. Nous remercions encore la personne qui nous l’a conseillé. Maître Bressot a su nous écouter, et il a répondu à notre demande. A Rouen, la jurisprudence laissait supposer que la sanction s’arrêterait au sursis. Son intervention  a imposé le respect à l’ensemble du tribunal (très rare en audience correctionnelle), sa plaidoirie sera qualifié de brillante par un de ses confrères, et notre demande de requalification de l’affaire pour mise en danger délibéré de la vie d’autrui sera évidemment refusé, mais Maître Bressot a été convainquant. La substitut du procureur demandera 30 mois de prison, et le tribunal en ajoutera six !

Aujourd’hui, nous avons rayé le mot AVENIR de notre vocabulaire, et notre histoire n’est pas unique. Elle se répète TOUS les jours, même si les médias n’en parlent pas, un directeur d’une revue nous dira que le sujet n’intéresse personne !